Proposition alternative pour le canal Saône-Moselle

Les projets fluviaux actuels prévoient tous des canaux au gabarit Vb, qui admet des pousseurs avec deux barges alignées. Les bateaux font 185 mètres de long, 11,4 mètres de large et nécessitent 4,5 mètres de tirant d'eau.

L'explication de ce choix tient généralement à des considération économiques. Plus la capacité d'emport d'un bateau est grande, plus les coûts fixes par unité transportée sont abaissés. Mais le grand gabarit, sur des canaux de liaison, pose des problèmes redoutables.

Cette proposition faite au CESR de Bourgogne par des partisans du canal pour un gabarit moyen, sur un tracé existant (le canal de l'Est - canal des Vosges, aujourd'hui au gabarit Freycinet) n'a pas été retenue par VNF, notamment.

De la liaison fluviale Saône-Moselle
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Gérard Mottet, CESER de Bourgogne
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Sollicité en 2 000 par le directeur général se services du CR d’alors, M. Thierry Bahougne pour une étude d’un projet de liaison fluviale Rhône-Rhin, nous avons alors demandé l’avis de nos collègues du Laboratoire d’Economie des Transports(LET) de l’université Lyon II, Pascal Marchand et Jean Claude Lasserre, ainsi que celui de l’Alliance des Rhodaniens et du CESR de Rhône-Alpes (Michel Raffin).
Leur réponse a été unanime : ne voulant pas relancer la polémique d’une liaison Rhône-Rhin par la vallée du Doubs, ils nous ont tous orienté vers une liaison Saône-Moselle par le Canal de l’Est et la possibilité à faible coût de mise à gabarit européen, une barge un pousseur soit 1500 tonnes de celui-ci.
Le Canal de l’Est, pour la totalité de son tracé sur 439 km, a été construit entre 1874 et 1887 pour compenser l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’empire allemand en 1871
En 2003 une nouvelle dénomination a distingué entre
-la  « branche Nord »(CeBN) de Givet à Troussey soit 272 km, nommée Canal de la Meuse
-la «  branche Sud »(CeBS), de Neuves-Maisons sur la Moselle à Corre soit 125 km où cette branche Sud rejoint la Saône
Cette branche Sud est aujourd’hui nommée Canal des Vosges et c’est bien elle qui permettrait le mieux le franchissement du Seuil de Bourgogne ou Seuil morvanno-vosgien des géologues, à une altitude moins élevée (352 m) que celle du Canal de Bourgogne à Pouilly en Auxois (395m).
Cette branche Sud a été plus négligée et plus abandonnée que la branche Nord
On comprend mieux, de ce fait, l’attitude dédaigneuse du représentant de VNF lors de la réunion organisée par le maire de Nancy, André Rossinot, au CR à Dijon pour convaincre le Pdt Patriat de la pertinence de cette liaison.
Pour éluder cette proposition raisonnable et moins onéreuse le même représentant de VNF a présenté 3 projets nouveaux de tracé nouveau et donc extrêmement coûteux
Nous maintenons le sage projet de nos collègues du LET par le tracé du « canal des Vosges », tracé qui comporte de nombreux avantages :
-nombreux méandres de la Saône amont déjà recoupés
-barrage réservoir de Bouzey déjà existant
-bonne pluviosité du flanc Ouest des Vosges occidentales
-accès par la Moselle à l’axe rhénan et par le canal de la Meuse au trafic fluvial et fluvio-maritime de l’Europe du Nord et du projet Seine-Nord déjà engagé

Conclusion 
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Ce projet raisonnable et de bon sens comblerait à peu de frais le très grave hiatus qui existe encore de nos jours entre le trafic fluvio-maritime méditerranéen et celui de la Manche, de la Mer du Nord et de l’océan mondial
Hiatus fort préjudiciable à l’économie bourguignonne : la récente réussite de la chenalisation de l’Yonne à gabarit européen et du port de Gron en sont une preuve évidente qui doit inspirer le projet Saône Moselle par le  «  canal des Vosges ».