Rapport de la Commission Mobilité 21

Remis au ministre Frédéric Cuvillier le 27 juin 2013, le rapport de la Commission Mobilité 21 a suscité quelques protestations de la part d'élus locaux qui attendaient de nouveaux réseaux de transport passant par leur ville ou leur région. Ainsi Roland Ries, sénateur du Bas-Rhin et maire (PS) de Strasbourg, espérait un horizon plus rapproché pour la seconde phase du TGV Rhin-Rhône, dont la dimension européenne est essentielle selon lui à "la place de la France et de Strasbourg en Europe". Alain Juppé, maire (UMP) de Bordeaux, souhaitait lui voir élevée au rang des priorités la LGV GPSO Bordeaux-Toulouse / Bordeaux-Hendaye, toujours pour garantir la place de sa région au cœur de l'Europe.

La mission donnée quelques mois plus tôt à la commission présidée par Philippe Duron, député du Calvados et président de l'AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport en France), ne pouvait que les décevoir. Elle devait établir des priorités dans un projet de SNIT (Schéma national d'infrastructures de transport) conçu comme une liste à la Prévert et assorti d'une addition de 245 Mds € sur 20 ou 30 ans, une somme très supérieure aux ressources de l'AFITF (2,26 Mds€/an).

Une de ces priorités est l'entretien et la modernisation des infrastructures existantes. Dans son exposé, le rapport souligne l'impact négatif sur le trafic, y compris celui des LGV, du mauvais fonctionnement des nœuds ferroviaires autour des grandes métropoles. Logiquement, les nœuds ferroviaires de Lyon, Paris Gare de Lyon et Paris Saint-Lazare sont proposés comme premières priorités.