La liaison fluviale Saône-Rhin face à la loi sur l’eau de 1992
Rapport Balland, du Conseil général des Ponts & Chaussées, 1996
Le Conseil général des Ponts & Chaussées (CGPC) est compétent en matière d’équipement, d’environnement, d’urbanisme, de logement, de transports, de génie civil et de bâtiment pour les questions qu’ont à traiter les services relevant des ministres chargés de l’équipement, des transports, de l’environnement et de la mer. Il assure l’inspection générale de l’équipement et de l’environnement.
Saisi pour évaluer les études économiques du projet Rhin-Rhône (cf. rapport Maistre 1994), le CGPC l’a donc aussi été pour apprécier l’incidence du projet sur l’environnement. Tout comme ses critiques économiques, les critiques environnementales du CGPC sont fortes et argumentées. Pierre Balland, qui centre son étude sur la vallée du Doubs et le système hydrographique Saône-Doubs-Loue, note d’abord que les efforts d’amélioration de la situation actuelle, évidemment compromis par le projet, sont à prendre en compte dans un bilan d’impact sur l’environnement. Ensuite, il démonte avec précision et méthode les arguments fallacieux de la Compagnie nationale du Rhône, toujours prompte à confondre écosystème et paysage, et à mettre sur un pied d’égalité une zone humide naturelle avec un plan
d’eau artificiel.
Le rapport met en évidence plusieurs graves conséquences qu’aurait pu engendrer la construction du grand canal, parmi lesquelles les risques accrus d’inondation de la Saône, par la suite des concordances des crues de la Loue et de la Saône, et la perte irrémédiable d’un patrimoine écosystémique très riche, y compris en aval du projet (basse vallée du Doubs).
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