Rapport Cossé-Foucauld
1990, la croissance anarchique du transport de marchandises et son lot de dégâts sur l’environnement incite à penser la complémentarité entre les transports et la rationalisation des moyens. Le Commissariat au Plan demande la réévaluation des gros projets d’infrastructure, dont Saône-Rhin.
Le rapport met en avant l’intérêt du transport combiné, le ferroutage, pour réduire les nuisances des transports routiers sur les longues distances, tout en constatant les difficultés de sa mise en oeuvre. Vingt ans après, le ferroutage est toujours confronté à ces mêmes difficultés. Il existe, en France, en 2012, deux autoroutes ferroviaires dont le potentiel n’est pas réalisé, il s’en faut.
Comment faciliter l’intermodalité ? Le rapport énumère quelques pistes. Prendre en compte, dès la conception des ouvrages, les ruptures de charge. Une régulation pour lutter contre la formation de monopoles et incitant les opérateurs à internaliser les coûts environnementaux. On en est toujours là.
L’idée de modifier l’usage de l’espace pour réduire les besoins de transport peut être jugée révolutionnaire. Elle a été appliquée dans les années 1960 à la sidérurgie, avec la construction d’usines dans les ports maritimes. S’agissant de produits lourds comme l’acier et le minerai, on comprend qu’elle ait fini par s’imposer. Aujourd’hui, son application aux métropoles par le moyen d’un zonage fin, des plans d’urbanisme et de transport, produirait sans doute des effets intéressants.
Présentation du Clac, 1997:
De 1983 à 1990, aucune réflexion interministérielle n’a été menée sur les transports. Fin 1990, le gouvernement confie au Commissaire au Plan la tâche d’organiser un groupe de réflexion interadministratif sur les transports.
La croissance économique est repartie depuis 1986-87, avec en parallèle une très forte croissance du transport de marchandises. La question se pose alors du bien-fondé des multiples projets d’infrastructures nouvelles. Le rapport de synthèse, remis en juin 1992, met l’accent sur la complémentarité des différents modes, qui doit mettre fin au gaspillage né d’une « concurrence sans merci », et sur la protection de l’environnement. Alors que la brusque croissance des flux des années 1986-1991 fait resurgir de vieux projets en sommeil (canal Rhin-Rhône) et naître de nouveaux (schéma TGV, schéma autoroutier...), le rapport du Commissaire au Plan rappelle qu’on ne pourra pas tout faire. Il demande une actualisation des études faites 10 ans auparavant sur les liaisons Seine-Nord et Saône-Rhin, car « les erspectives du transport par voie d’eau sont trop incertaines ».
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